L’homme et la société : jeux de miroirs 2/3

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Notre société est comme ce tonneau de vin de notre bon souverain : elle ne contient que ce que chacun d’entre nous y met. Si chacun y met le meilleur de soi il produira un nectar. En revanche, si chacun y met sa part d’ombre, ses peurs, sont égoïsme, il produira une liqueur amère. Ce tonneau est le reflet de la somme de chacune de nos individualités.

La société n’est que le reflet de ce que nous y mettons et nous sommes donc responsable individuellement de ce que notre société est. Toutefois, ce que je mets représente peu de chose par rapport à la contribution des autres. Si un seul met un pichet d’eau personne ne le remarque. Si un seul met un pichet de vin personne ne le remarquera non plus. Aussi, si je suis l’un des rares à mettre le meilleur de moi pourquoi devrais-je continuer cela ne changera pas le goût de la coupe de la vie. Aussi, avons-nous souvent tendance à ressembler à la société. C’est humain et à la fin on ne sait plus qui est l’original et qui est la copie. Ça peut être un cercle vicieux qui petit à petit détruit, avilit la société et l’homme. Ça peut être un cercle vertueux dans lequel la société permet au plus grand nombre de s’élever, de transcender sa part d’ombre et de révéler sa lumière. Nos sociétés ont connu l’un et l’autre.

Si nous regardons la société actuelle avec ce prisme, nous pouvons prendre conscience de ce que nous, collectivement mais aussi individuellement, sommes devenus, nous pouvons prendre conscience des progrès ou des régressions que nous faisons. Le réchauffement de la planète, l’élection de 2007, la crise financière de 2008 furent pour moi les éléments de ma prise de conscience que notre société occidentale allée vers sa perte, que notre part d’ombre gagnée tous les jours plus de terrain. J’ai pris conscience qu’une nouvelle société devait être inventée, une société qui serait le reflet de notre lumière intérieure.

Je suis d’abord passé par la colère devant mon impuissance me sentant plus victime qu’acteur. Et puis, j’ai décidé de devenir responsable, d’agir afin d’essayer de faire en sorte qu’une nouvelle société puisse advenir. Cet idéal peut paraître inatteignable, écrasant. Cet idéal peut nous figer, à quoi ça sert de mettre un pichet de vin dans ce grand tonneau ? Guy Corneau dans « Victime des autres, bourreau de soi-même » propose des éléments de réponse. Pour lui, il est important de ne pas faire cet idéal un but à atteindre.  Le principal est la mobilisation de l’énergie produite par l’idéal et non l’atteinte de cet idéal « cette mise en action produit une sensation de bonheur bien indépendamment de la réalisation ou non des idéaux projetés. ». Cette vision de la question permet de rester vivant dans l’action, surtout quand les résultats tardent à venir. C’est facile à écrire, c’est pas simple à vivre.

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