Ecole, un bilan négatif

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L’investissement dans l’éducation est l’investissement le plus rentable, encore plus aujourd’hui. En effet, pour affronter les changements à venir, il sera important qu’une majorité de la population devienne des individus responsables, des acteurs. La refonte des programmes montre, tant sur les questions économiques que sur l’intégration, que le gouvernement préfère utiliser l’école comme outil de propagande. Mais ce n’est pas tout, la dernière étude « L’état de l’école » réalisé par le ministère de l’Education Nationale montre que la France est au mieux dans le peloton et en retrait par rapport au pays qui ont fait de l’éducation une vraie priorité. Il est urgent de refaire de l’école une priorité.

Pour la première fois peut-être de l’histoire de la France, entre 1995 et 2007, la durée de scolarisation à diminué passant de 19 ans à 18,6 ans et la part d’une génération obtenant le BAC n’a pas évolué. Parallèlement la part du PIB allouée à l’école a baissé d’un point en 10 ans passant de 7,6% à 6,6%. Or, contrairement à ce que le gouvernement veut nous faire croire, la France dépense moins par élève que les autres pays comparables, et ce plus particulièrement dans le primaire (5 500€ contre 7 700€ en Suède) et pour les études supérieures (11 600€ versus 17 000€). Cela est d’autant plus grave que ce sont deux moments particulièrement importants, le premier afin de lutter contre les inégalités ; le second pour favoriser l’innovation. Le gouvernement en réduisant le nombre des enseignants pour faire plaisir à son électorat ne fera qu’accroître encore notre retard. Et ce n’est pas les quelques moyens supplémentaires apportés par le grand emprunt qui résoudra la question car c’est tous les ans qu’il faudrait investir plus dans l’école.

Tout n’est pas une question d’argent et notre système scolaire devrait être repensé afin d’être moins normatif et pouvoir apporter des réponses plus adaptés à chacun et de ne pas exclure ceux qui ne rentre pas dans le moule. En France, il n’est pas possible de faire une pose entre le lycée et les études supérieures. Le corporatisme et le conservatisme d’une partie des enseignants, le populisme du gouvernement et l’élitisme à la Française d’une partie des parents d’élèves rendent les réformes impossibles.

Ensemble, faisons de l’éducation une priorité nationale. Le dire ne suffit pas, il faut agir. Sortons de la confrontation et passons à la communication non violente. Sortons des positions dogmatiques. Ecoutons-nous avec bienveillance, afin de définir un projet commun au service de nos enfants.

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