Inde, premières impressions

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Ça y est,  j‘y suis. En Inde, à Bangalore ou plutôt Bengaluru, nom historique de la ville. Et alors ? Le premier étonnement c’est l’accueil, l’attention à l’autre. Puis une présence forte de l’extérieur, la foule, le bruit et les odeurs. Enfin, il y a les contrastes, partout présents. Et je n’ai pour l’instant que vu la « Silicone vallée » indienne, une ville de 7 millions d’habitants.

En France, à Paris plus particulièrement, chacun est dans son univers et les univers se juxtaposent sans se rencontrer. On finit par être invisible. En inde c’est fini. Les gens viennent vers vous pour savoir si tout va bien, si vous avez besoin d’aide, et ce dès l’arrivé à l’aéroport. Je n’étais plus invisible.

Au bureau cette attention se double de l’importance du vivre ensemble. Quand vous arrivez, on vous accorde toute l’attention que l’on aurait pour un hôte. Par effet du hasard, je suis arrivé le jour de la réunion mensuelle avec  les collaborateurs. Cette réunion permet de réunir l’ensemble des collaborateurs afin de faire un point sur l’activité, mais elle est un moment d’accueil des nouveaux arrivants, un moment pour remercier ceux qui partent, un moment pour fêter les anniversaires, un moment de vie en commun, partage  avec cadeaux et gâteaux. Cela dépasse la simple sphère professionnelle et si vous êtes seuls, ils vous inviteront.

Je suis tellement plus habitué à une telle attention des autres que, en première réaction, je trouve cela à la limite de « l’obséquieux » et je me demande ce que l’on attend de moi en retour. Il faut alors sortir de notre « formatage » culturel, il faut accepter de se laisser faire et prendre cela simplement.

Pour faire l’expérience de la pression du monde extérieur il suffit de prendre la voiture. La chaussée, même dans une ville de 7 millions d’habitants, est occupée par un mélange hétéroclite allant des piétons aux camions en passant par les charrettes à bras, les charrettes tirées par des ânes, les vélos, les motos avec 1, 2, 3, 4 passagers voir plus, les rickshaws, les voitures, les bus et les camions sans oublier les vaches. Ces usagers vont dans tous les sens, y compris à contre-sens voir pour les vaches campent sur la chaussée. Pour nous impossible de s’y retrouver, tant comme piéton que conducteur. Pour eux le klaxon est l’équipement le plus important de la voiture et la route se transforme en une salle de concert de klaxon.  Et puis il y a les odeurs des échappements qui ne sont pas aux normes que nous avons. Un exhausteur d’expérience est le rickshaw. Les bus sont le plus souvent bondés, bondés à un tel point qu’il est impossible de fermer les portes et certains passagers dépassent à l’extérieur. Prendre le bus me semble pour l’instant un vrai défi, mais cela permet de relativiser l’expérience du RER A et sa vétusté.  Dans un tel environnement, il est extrêmement difficile de se couper du monde extérieur sauf à avoir un intérieur à l’abri du bruit et à s’y enfermer, mais c’est un privilège rare, surtout pour les indiens.

Le contraste est omniprésent : culture millénaire et modernité, richesse et pauvreté, beauté et saleté… Ici les choses ne s’opposent pas elles s’ajoutent. Il n’y a pas d’exclus, chacun, chaque chose à sa place. Ce matin je suis allé me promener au parc Cubbon et j’ai eu droit à une plongée dans ce monde de contraste (voir l’album photo).

Les premières impressions sont importantes car c’est ce qui vient en « premier ». En même temps c’est partiel, cliché et souvent caricatural. Il faut les « mémoriser » pour pouvoir y revenir car avec le temps on risque d’oublier.

A bientôt.

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