Comme pour toute technique, les nanoparticules doivent, à côté de la recherche, faire l’objet d’un débat au niveau de la société civile dont le rôle est de fixer les limites à l’ordre technico-scientifique qui est incapable de s’auto-limité. L’initiative du gouvernement de lancer un tel débat était donc une bonne chose. Toutefois, le résultat est un nouveau fiasco et discrédite une fois de plus le débat citoyen et la démocratie. Analyse.
La première cause de l’échec est que le débat est un pseudo-débat les choix d’investissement ayant déjà étaient fait en amont. Sur le fond rien n’a changé par rapport à hier où on nous a imposé le nucléaire sans consulter la société civile, seule la forme à évoluer. Afin d’éviter le syndrome des OGM et le blocage par l’opinion publique de ce que l’on présente comme la révolution du XXIème siècle, le gouvernement a voulu donner à ses décisions l’apparence d’un choix librement consenti par la société civile. Le gouvernement avait réussi à attirer des associations « réalistes » qui considéraient qu’il était préférable de participer plutôt que de laisser la parole aux seuls pro-nano. Les amis de la terre faisaient parti de cette catégorie et avaient mis en garde les organisateurs sur le fait que ce débat mal posé ne pouvait qu’engendrer des blocages et des oppositions. Au vu de la tournure des débats ils ont décidé de quitter ce pseudo-débat afin de ne pas servir de caution à des décisions qui étaient déjà prises. Aujourd’hui, ne participent à ce débat que des associations principalement financées par le gouvernement. La Commission Particulière du Débat Public Nanotechnologies (CNDP), tout en invitant le public à « éclairer les décisions du gouvernement », a établi à l’avance la liste des 147 questions susceptibles d’être soulevées en réunion, ainsi que les thèmes à exclure du débat.
La deuxième cause de cet échec réside dans la manière dont le débat a été conduit et le fait que la société civile n’a pas été invitée à participer. La CNDP et son agence I&E Consultants ne communiquent pas auprès du grand publique mais, envoient en masse des invitations insistantes aux universités, laboratoires, instituts de recherche. I&E invite également les associations environnementalistes ou de consommateurs à étaler leur contre-expertise pour un échange démocratique sur les taux de nano-pollution admissibles. Exemple, sur 250 personnes dans une salle de débat :
- les premiers rangs sont réservés aux représentants des sept ministères maîtres d’ouvrage,
- des intervenants officiels disséminés dans le public,
- les invités issus des labos, de la Chambre de commerce, des boîtes locales
- des citoyens spécialistes délégués par leurs associations.
- combien d’anonymes du « grand public » dans ces débats ?
Nous n’avons pas un débat de société mais un débat entre experts. Toutefois, des associations anti-nanotechnologies se sont mobilisées pour dire non, pour mettre à mal ce semblant de débat, chahuter, rigoler. Face à cette prise de parole, face à cette chienlit, panique du gouvernement et déploiements spectaculaire de forces de sécurité :
- A Besançon, les participants, ont été accueillis par un triple contrôle de vigiles, furent priés, une fois à l’intérieur, de signer un engagement à ne pas « perturber le débat ».
- A Grenoble, c’est dans un bunker que le grand public est invité à s’exprimer en toute liberté. Police partout, vigiles privés en nombre renforcé ont été convoqués pour le show dans la capitale des nanos, à Alpexpo.
- Le public est interdit de la salle de débat et confiné dans une salle annexe.
- Des réunions sont annulées.
La troisième cause d’échec, l’organisation du débat qui pose question. La commission est une autorité indépendante, mais saisie par sept ministères et financée (2 millions d’euros) par le ministère de l’Ecologie. Pour l’assister dans sa communication auprès des médias et du public, la commission a passé un contrat avec un prestataire qui avait déjà fait parler de lui dans l’affaire de la surveillance des profs : l’agence I&E consultants, conseil en stratégie d’opinion. De plus, « les membres de la commission font partie du “technogratin”, et ils disent eux mêmes qu’ils ne sont pas fondés à émettre des recommandations ».
Face à ce désastre, la secrétaire d’état à l’environnement a fait part dans Le Monde de sa déception « L’infiniment petit à besoin d’un grand débat » et a qualifié les opposants d’obscurantistes, vielle ritournelle qui discrédite non pas ceux qu’elle dénonce mais ceux qui l’utilise et le débat qu’ils essayent de défendre. C’est dommage, car nous avions besoin d’un vrai débat de société sur ces questions. L’historienne des sciences Bernadette Bersaude-Vincent constatant le « grand ratage » d’un débat « conçu ni par les citoyens, ni pour eux » relève une « discordance flagrante » entre le questionnement politique des citoyens et le discours délibérément rassurant des technocrates.
Quand Nicolas Sarkozy arrêtera-t-il d’essayer de manipuler les français et mettra-t-il en place de vrais débats sur les questions de société ? Chaque nouveau pseudo-débat discrédite le débat et la démocratie alors que nous avons besoin de les relancer.
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